La machine enigma:
(d'après plusieurs sites internet consacrés à cette machine)
Les principales découvertes en matière de décodage et d'encodage eurent lieu avant même l'ascension d'Hitler au pouvoir. Vers 1920, la Pologne commença à intercepter des transmissions codées allemandes, elle rassembla une équipe de mathématiciens pour les déchiffrer. A ce moment là, les Allemands encodaient leurs messages avec une machine très sophistiquée nommée Enigma. Elle fut développée par Arthur Scherbius en 1918. Cette machine utilisait le principe suivant : trois roulettes rotatives qui permutaient les lettres plusieurs fois. Même si une puissance ennemie parvenait à voler une machine Enigma et à comprendre son fonctionnement, elle ne pourrait déchiffrer les messages sans savoir la séquence d'encodage choisie par l'opérateur de la machine.
Ce système permettait à peu près 15 milliards de séquences d'encryptage possibles, le code émit par Enigma était donc censé être incassable et c'est ce que croyaient vraiment les Allemands.
Un maillon faible s’était glissé dans le système d'Enigma. Pour éviter les erreurs dues aux mauvais signaux radio ou aux interférences, les opérateurs allemands devaient transmettre la séquence d'encodage deux fois. C'est ce qui manquait aux mathématiciens polonais pour déchiffrer le code. Les mathématiciens Marian Rajewski, Henryk et Jerzy Róycki étaient les principaux chercheurs au Bureau Polonais de Chiffrage. Ils permirent à la Pologne de clairement lire les messages allemands dès 1933. Rajewski accumula tellement de connaissances sur la machine qu'il put en construire une lui-même. Mais la Pologne garda ses renseignements top-secret, sachant que si les Allemands avaient des doutes sur la sécurité de leur système, ils en développeraient un nouveau, ce qui obligerait les mathématiciens à tout recommencer à zéro.
Lorsque Hitler annula son traité de non-agression avec la Pologne en 1939, les Polonais surent qu'ils devaient partager leur secret. C'est pourquoi ils entrèrent en contact avec les services de renseignements britanniques et français, ils leur apprirent qu'ils possédaient une machine à chiffrer allemande et qu'ils savaient comment déchiffrer la faire fonctionner pour décoder et encoder les messages !.
Ils fabriquèrent donc des répliques d'Enigma pour les Britanniques et pour les Français.
Lorsque les troupes allemandes envahirent la Pologne cette année là, le centre de décryptage fut déménagé en France (Château de Cadix, prise en charge par le réseau Franco Polonais F2 )et ensuite à Bletchley Park siège du SOE, en Angleterre.
Lorsque les Allemands rajoutèrent deux rotors à la machine, le décryptage des messages devint beaucoup plus difficile. Au début de la guerre, 120 personnes travaillaient à Bletchley Park, à la fin des années 44 plusieurs milliers y travaillaient .
La récupération de trois rotors Enigma sur l'U-Boat U-33 en 1940 aida grandement la recherche alliée. Le H.M.S Gleaner intercepta l'U-33 alors qu'il allait poser des mines dans un chantier portuaire britannique. Le Gleaner largua des mines sous-marines sur le sous-marin allemand, ce qui le força à faire surface. Le navire britannique percuta l'U-33 ce qui força le capitaine du sous-marin à ordonner le sabordage du navire. L'un des hommes de l'U-33 ne pu suivre l'ordre de jeter les rotors à l'eau, les Britanniques purent donc mettre la main sur ces précieuses pièces.
Peu après, les chercheurs de Bletchley Park cassèrent les codes d'Enigma, les Britanniques partagèrent leurs connaissances avec leurs alliés américains (en retour, les Américains partagèrent leurs connaissances sur le cryptage japonais). En 1943, les Alliés pouvaient suivre de près les mouvements allemands sur terre, sur mer et dans les airs. Les Alliés purent garder tout cela secret et les Allemands continuèrent à croire que le code Enigma était toujours incassable.
Chambarand