Bonjour à tous,
Voiçi un petit reportage photo reconstitution sur le thème de la libération de Toulon et de Dijon par le 1er bataillon de choc.
15 Août 1944, France.
Enfin les troupes Alliées ont débarqué en Provence ouvrant ainsi un second front sur le territoire Français.
Ce débarquement va permettre à la fameuse armée de De Lattre de rentrer en jeu. Cette armée, elle est Française et elle brûle d'impatience d'en découdre et de prendre leur revanche sur l'ennemi qui occupe depuis bien trop longtemps leur patrie.
Au sein de cette armée, on retrouve une unité, un peu particulière des autres divisions "classiques".
C'est le 1er bataillon de choc, une troupe de commandos très bien entrainés qui c'est déjà illustrée dans la libération de Corse en 1943 ainsi que dans celle de l'île d'Elbe au moment du 6 juin 1944.
A présent, si certains ont eu la chance d'être parachutés avec les Américains au moment du 15 Août pour servir d'interprète, les autres ont du attendre quelques jours supplémentaires pour enfin débarquer sur la côté Méditerranéenne le 19 et le 20.
Dans la nuit du 20 Août, enfin rassemblé le 1er choc embarque dans les GMC direction Toulon.
L'objectif, libérer la ville qui pour l'instant est tenue par une garnison Allemande déterminée au combat et rattachée à de nombreux forts et canons.
Voici la silhouette typique d'un homme du 1er choc à son arrivée en Provence.
Il porte une tenue classique de GI avec cependant quelques particularités, Système D Français oblige.
La tenue se compose d'un calot US en laine 1er type, chemise moutarde, pantalon HBT dont les poches cargo sont remplis de chargeurs et explosifs, guêtres et brodequins toujours US.
L'équipement est composé d'un brelage, ceinturon et musette M36 contenant les effets personnels et quelques vivres.. Accroché au ceinturon on remarque une pochette pansement, un étui boussole, une gourde. Enfin ce choc porte une musette médic portée en bandoulière contenant des grenades et quelques munitions supplémentaires.
Une grenade MKII est accrochée au brelage et maintenu par du chaterton afin d'éviter les mauvaises surprises. Pm thompson.
Pour finir on remarque l'insigne de poitrine du 1er bataillon de choc ainsi qu'un brassard Français sur le bras gauche, distribué avant le débarquement.
Le 21 au matin, le combat commence aux portes de la ville.
Ce choc est en marche vers le carrefour des Quatre-chemins qui marquent l'entrée de la ville.
Il a troqué son calot contre la béanie à la visière coupée, plus pratique pour le combat, il a également enlevé l'insigne de poitrine.
On distingue une grenade Mills accrochée à son ceinturon.
Le 21 au soir, la bataille de Toulon est engagée, on se bat dans la ville. Les chocs ont pu commencer à s'infiltrer dans le dispositif de l'ennemi. L'objectif va être de prendre la poudrière où une garnison Allemande y est retranchée. Les blindés Alliées , les chocs et les tirailleurs essayent de neutraliser les ennemis sur les hauteurs en fin de journée. La nuit va ensuite laisser un court répit avant de reprendre le combat le 22.
Le 22 le fort du Mont-Faron est occupé par les chocs sans combat puis très vite celui de la Croix-Faron se rend.
D'autres compagnies ont atteint le centre de Toulon et les FFI locaux se battent à leur côté. Certaines petites équipes du 1er choc, emportées par leur élan vont rejoindre les FFI dans les quartiers Est de Toulon. Les combats de rues font rages et la situation est confuse.
Quelques photos d'époques
Prise d'un canon PaK 40 de 75mm par le 1er choc au Pont du Las.
Les chocs rentrent en contact avec la résistance
On retrouve içi un homme du 1er choc, certainement le 21 Août à l'entrée de la ville ou le 22 Août dans les combats des quartiers Est.
La résistance locale va être un grand atout en guidant les chocs jusqu'à leur objectif.
Prise de contact
Le FFI est vêtu de vêtements civils. Chemise civil à col hirondelle, pantalon de travail en laine très robuste. Béret, ceinture civil à laquelle est accrochée une grenade à manche Allemande. Enfield de parachutage avec ses deux cartouchières en toile pour les clips chargeurs de 5 balles et enfin insigne de poitrine tricolore à croix de lorraine de fabrication artisanale et brodequins civils.
Et progression...
L'ennemi n'est pas loin
Mais la voie est dégagée pour l'instant
Le 23, la section Bonnard ainsi que celle de Fournier cantonnés dans des immeubles, depuis le 22 au soir, à un point stratégique de repli pour les Allemands sont attaqués à coup de canons de 20 mm.
Les chocs à cour de munitions et pris par surprise vont devoir se rendre.
Un drame va alors se passer, les survivants sont rassemblés après le porche de l'immeuble et vont se retrouver façe à deux mitrailleuses qui mécaniquement vont abattre les survivants.
L'un deux, le chasseur Roger, dans une ultime course va se jeter en avant et courir vers l'ennemi en le bousculant. Les Allemands pris par surprise n'ont pas eu le temps de réagir et ce chasseur va réussir l'impossible en s'enfuyant sans se faire abattre.
Quelques secondes plus tard, deux chars Alliées arrivent dans la rue et mettent en pièces les canons de 20mm, les fantassins Allemands eux vont alors s'enfuir tandis que les chars continuent leur route plus loin.
Finalement, Fournier et un autre chasseur qui ont assisté au massacre sortent de la rue bien vivants. Bonnard, qui faisait parti du groupe mitraillé à bout portant, par chance est grièvement blessé mais bien vivant. Lacroix-laval lui n'aura pas cette chance, lui aussi blessé il expire quelques minutes plus tard. Le reste des chocs rassemblés sont morts sur le coup.
Du côté de la poudrière, les combats font également rages et les chocs gagnent du terrain cependant l'ennemi ne tient pas à se rendre.
Si le matériel entreposé en dehors des tunnels de la poudrière est détruit il en reste beaucoup dans ces fameux tunnels que les Allemands appuyés par les chars tiennent coûte que coûte.
Cependant, la position devenant intenable en raison des obus directement tirés dans les tunnels, les Allemands après avoir tenté plusieurs sorties finissent par se rendre le 23 au soir.
Le 24, seul le fort de Malbousquet tient encore. Il résiste jusqu'au matin du 26, marquant ainsi la prise définitive de Toulon.
Les chocs ont perdu 79 hommes à Toulon, dont 36 tués. 29 appartenaient à la 2ème compagnie, celle qui tenait les immeubles et dont l'un des groupe s'est fait lâchement massacré.
Après l'expérience de Toulon, le 1er bataillon de choc reçoit la visite du général de Lattre le 30 Août.
Le 1er Septembre les chocs traverse le Rhône sur un pont de bateaux.
Ils rejoignent ensuite St Etienne, puis Lyon où ils y stationnent trois jours et repartent ensuite.
On retrouve içi un choc et un FFI qui a décidé de rejoindre le convoi pour combattre aux côtés des chasseurs.
Le choc porte sa veste M41, un calot US avec des lunettes US anti-gaz eyeshield qui lui sert à se protéger de la poussière sur la route, il porte l'insigne de poitrine ainsi qu'un chèche.
Le FFI porte une veste en velour, il a son sac tyrolien contenant ses affaires personnels ainsi qu'une musette française pour les munitions.
A 50 kilomètres au Nord de Lyon, le convoi manque d'essence.
A la Tour de Salvagny, il faut attendre, l'armée B allant trop vite.
Ce chasseur en profite pour aller cueillir quelques mûres dans la campagne aux alentours.
Les guêtres ont été enlevées pour plus de confort.
Le convoi se remet en route......
La suite très bientôt