- diexlivolt a écrit:
- je pensais plus a un campement provisoire dans le Vercors suite a l'attaque du 21 juillet.
Tout était possible, effectivement. Il faut se renseigner sur le maquis que l'on souhaite reconstituer.
les documents, les documents, les documents, les documents... !
Dans le Vercors, les camps étaient d'abord organisés autour de fermes d'alpage. Généralement encore occupées par leurs propriétaires, et les familles aidaient le maquis avec de la nourriture, du lait, des oeufs. Les fermiers continuaient à vivre et s'occuper de leur bétail tant bien que mal au milieu des bandes de jeunes. Les mères de famille faisaient souvent l'office de maraine des plus jeunes... C'était une autre époque ou les gens ne partaient de chez eux que bien plus tard. Les camps étaient nombreux, mais petits. Un camp ordinaire dans le Vercors comptait pas plus d'une 20aine de jeunes. Plusieurs camps, avec un n° et tout, étaient même limités à 8 ou 12 gars dans une seule tente! Donc l'infrastructure restait très très légère, contrairement à ce que l'on pourrait imaginer. Dans le Sud du Vercors, ou autour de Montélimar, on voit par exemple des cabanes en branches tressées, des cabanes foréstières retapées, ou des porcherie transformées en dortoir ou l'on rentrait seulement à quatre pattes...
Toujours dans le Vercors, le véritable regroupement de grande ampleur ne s'est fait que sur les mois de Juin-Juillet, à partir du débarquement de Normandie. Et ca n'a pas duré longtemps... A ce moment là, une grande majorité des volontaires étaient regroupés dans les villages, puisque toute la région se proclamait 'Terre de Liberté', il n'y avait pas de raison de se cacher dans les bois. Pas plus de 'camps' proprement dit, mais la moindre fermette du plateau devait abriter du monde!
Enfin, l'attaque générale Allemande sur le plateau a mené à la formation de 'camps itinérants', comme on dit. Là aussi, le terme est tès mal approprié et laisse imaginer plein de choses compliquées mais fausses pour la plupart. Le terme de camp itinérant cache surtout une grosse débandade générale pas du tout organisée. Pas de camp *du tout*! Les gars en cavale permanente se planquaient dans les forêts, ne dormaient que d'un oeil après s'être avachis au pied d'un arbre, sous la pluie et au clair de lune... Plus rien, plus de tente, ni de gamelles ou de bouffe. Les jeunes profitaient tout juste d'une poignée de sucre pour survivre 1 jour entier. (il y a plusieurs témoignages de sacs de sucre dans le Sud du Vercors, conservés dans des caches pendant la bataille; bonjour la diététique!). D'ailleurs, les survivants n'ont pas fait long feu en forêt, c'est impossble dans le Vercors. La grande majorité ont essayé de retourner chez eux 'discrétos' et de regagner leurs penates en plaine, à Romans, Valence, Crest ou dans les fermes. Ils y sont restés bien planqués jusqu'à la libération.
Il y eut donc pour l'immense majorité dans la région un vrai 'break', une coupure entre l'épopée du Vercors et la libération. D'ailleurs, les résistants qui ont participé à l'une n'ont pas forcément fait l'autre.
Voilou pour les 'Camps' du Vercors...
Coté reconstit, le top, c'est une baraque en branches tressée qu'il faudrait refaire, ou surtout de se trouver une vielle maison!
(pas grand rapport avec une tente modèle bidule-chose
)
BoM